Comme sculptée dans l’océan, une vaste étendue marine recouvre la surface d’un volume rectangulaire. Oxymore visuel, l’œuvre oppose à la fois l’évanescence de l’eau à la matérialité de l’architecture, mais aussi l’idée de liberté à celle d’enfermement.
Combinant photographie et volume, l’artiste coréen Koh Myung Keun crée des sculptures hybrides qui évoquent, par un jeu de transparence, des architectures mouvantes et éphémères a la présence fantomatique qui semblent flotter entre réalité et illusion. Il assemble et superpose des images de paysages et de bâtiments qu’il colle et superpose sur les faces translucides de structures géométriques. Si sa démarche plastique se démarque par sa beauté étrange et fascinante, elle lui permet surtout d’interroger le rapport entre représentation, illusion et espace.
Espace hétérotopique à la mélancolie élégiaque, les architectures de Koh Myung Keun sont des sortes de réceptacles sur lesquels l’artiste projette des images mentales, souvenirs de lieux visités et fantasmés. Les variations subtiles de lumière et de couleur confèrent à ses œuvres une élégance onirique et fascinante.