Kaleidoscope psychédélique aux couleurs pop et aux motifs tournoyants, le travail de l’artiste Vakki entête et se propage en fractale comme des volutes psychotropes. Dans une démarche à la fois ludique et visuelle, elle mélange des publicités coréennes des années 80 avec des motifs abstraits et des symboles de propagande socialistes. Elle puise dans les profondeurs oubliées de la mémoire collective pour fabriquer des images à la fois étranges et familières. Sans distinction, Vakki investit autant les espaces publics que les différent medias qu’elle sature de ses créations aux rythmes saccadés. Artiste polyvalente, elle évolue à travers les médiums – de la sculpture à la video en passant par le design et l’illustration – qu’elle mêle dans des inventions spatiales développées jusqu’à créer l’illusion d’un monde à part.
Après des études de cinéma et de médias numériques, Vakki obtient son diplôme à la Hongik Université en 2008. Elle vit et travaille actuellement à Séoul.
Dans le projet ‘Seoul urban art’, Vakki investit des endroits abandonnés dans le but de confronter son travail graphique à l’histoire du lieu. Le contraste qui s’en dégage plonge le spectateur dans une autre dimension.
« Le Danggogae est une quartier de Séoul célèbre pour ses voyantes et prêtresses. De nombreuses bâtisses y sont laissés à l’abandon. La maison qui a attiré mon attention est un petit sanctuaire désaffecté. Son état laissez deviner un départ précipité. Que s’est il passé dans ce lieu sacré ? Pourquoi a t’il été abandonné ? A l’intérieur, j’y ai accroché une image de riz, symbole de fécondité. »