Installé sur le toit d’un petit bâtiment blanc dans le quartier mouvant de Hongdae à Seoul, le magasin « Oksang sangjum » semble échapper au temps. « Oksang » signifie « terrasse » et quand je demande au propriétaire du magasin ce qu’évoque ce mot pour lui, il me répond que « c’est l’endroit le plus proche où l’on peut aller, quand on se sent mélancolique. »
Le magasin partage l’espace avec un café. Tous les deux ont été fondés par le bureau de design « Rayon vert ».
Cahier de Seoul : Pouvez-vous présenter votre bureau de design
Rayon Vert : Rayon vert est une agence de design. Je suis décorateur d’intérieur en freelance et directeur artistique. Le café me permet de gagner de l’argent en plus du revenu de l’agence. Oksang Sangjum n’est pas simplement une galerie qui vend des créations d’artiste, mais aussi un espace à leur disposition qui leur permet d’approfondir leur travail, comme un atelier. Contrairement à la plupart des boutiques qui se contentent de vendre des produits finis, on essaie d’associer – et de montrer – le résultat et le processus de création.
Cahier de Seoul : D’où vient le nom Rayon vert ?
Le nom est directement inspiré du film français « Rayon Vert » d’Eric Rohmer. Le magasin Oksang Sangjum et le café Rayon Vert se situent en plein centre de Hongdae mais les gens peuvent passer à coté sans même le voir. J’ai lié ce caractère de l’endroit avec le goût du film et crée cet espace.
Cahier de Seoul : Avez-vous avez un souvenir particulier lié au Oksang (terrasse) ?
Pas de souvenir précis, mais plutôt une sensation. C’est l’endroit le plus proche où je peux aller quand je me sens mélancolique.
Cahier de Seoul : Qu’est-ce que vous faisiez avant d’ouvrir l’agence Rayon vert ?
J’ai fait le design d’une trentaine de magasins. Ma spécialité est la création de décor pour le cinéma. Pour moi c’est la continuité de ce travail.
@ cahier de seoul