L’artiste coréen Choi jeong hwa (né en 1961 à Séoul) utilise des matériaux bons marchés, des objets du quotidien qu’il accumule et assemble pour créer des sculptures tocs et kitsch souvent issues de l’imagerie traditionnelle et mythologique coréenne. Comme une ode à l’abondance et à la culture de masse, ses œuvres émerveillent par leur profusion de couleurs vives. La démarche de Choi Jeong Hwa se rapproche du mouvement dadaïste dans le sens ou il élabore un langage « plastique » basé sur l’incongruité des moyens, s’éloignant ainsi de la représentation académique. Au dela de la simple critique de la société de consommation, l’artiste propose une vision inédite et contemporain du monde qui nous entoure par le biais des objets du quotidien qu’il recycle et détourne de leur fonction initiale.
Son œuvre est une célébration de l’ordinaire, transformant des objets du quotidien en installations artistiques monumentales. Ses créations vont des sculptures en plastique à grande échelle à des expositions immersives qui engagent le spectateur dans une expérience sensorielle unique.
L’un des thèmes récurrents dans le travail de Choi est la relation entre la nature et l’artifice. Par exemple, ses installations de fleurs en plastique, qui peuvent être vues à la fois comme une critique de la culture de consommation excessive et comme une célébration de la beauté artificielle, mettent en lumière cette dualité. Les œuvres de Choi ne sont pas seulement visuelles; elles invitent les spectateurs à réfléchir sur leur propre consommation et sur la manière dont les objets manufacturés peuvent acquérir une nouvelle vie en tant qu’art.
Une autre caractéristique notable de l’œuvre de Choi Jeong Hwa est son approche démocratique de l’art. En utilisant des matériaux bon marché et facilement accessibles, tels que des bouteilles en plastique et des bols en mélamine, il cherche à rendre l’art accessible à tous, indépendamment de leur background culturel ou économique. Cette philosophie est en parfaite harmonie avec sa croyance que l’art peut et doit être une expérience partagée, un moyen de connecter les gens au-delà des barrières linguistiques et culturelles.
Choi a exposé son travail dans de nombreux pays, démontrant l’universalité de ses thèmes et l’attrait de ses installations vibrantes. Ses expositions, souvent décrites comme des fêtes pour les sens, encouragent les visiteurs à interagir avec les œuvres, à les toucher, à marcher à travers elles et à les voir sous différents angles, brisant ainsi le stéréotype de l’art comme quelque chose de distant ou d’intouchable.
Pour son installation « 1000 doors », projet colossal situé à Seoul, l’artiste recouvre de 1 000 portes un immeuble entier.