Depuis une quinzaine d’année, le photographe Hein-Kuhn Oh (né à Seoul en1963) explore la structure de la société coréenne et la manière dont celle-ci conditionne les individus. Proche d’un travail de recensement, il photographie des groupes spécifiques de personnes qui présentent des caractéristiques communes propre à la culture Coréenne. L’accumulation de portrait réalisé permet, par la suite, une comparaison des sujets photographiés et de révéler les similitudes et les différences entre ceux-ci. Hein-Kuhn Oh questionne le rapport entre l’apparence, l’appartenance a un groupe et l’identité individuelle.
Si la démarche et la forme semble sociologique, le regard de Hein Kuhn Oh ne se départ jamais d’un sens critique et artistique (dons subjectif et arbitraire).
En 1999, dans la série Ajumma, Hein-Kuhn Oh photographie dans la rue des Femmes coréennes « d’age mure ». Les portraits sont réalisés en noir et blanc et en plan rapproché. Le flash qu’il utilise isole les modèles de tout contexte et leur confère un aspect inquiétant.
Propre à la Corée le terme ajumma n’a pas d’équivalent en France (ni ailleurs ?). Bien qu’à l’origine, il désigne simplement les femmes mariées de plus de 40 ans, le concept ajumma dépasse le simple statut familiale pour désigner quasiment une sous culture composée de femmes avec ses propres valeurs, ses codes de conduite, vestimentaires et sociales.
@cahier de Seoul