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Mukbang : entre excès et partage

Le phénomène du mukbang, originaire de Corée du Sud, a transcendé les frontières pour captiver un public mondial grâce à internet. Cette tendance, dont le nom provient de la fusion des mots coréens « muk-ja » (manger) et « bang-song » (diffusion), consiste en des vidéos où des individus mangent de grandes quantités de nourriture tout en interagissant avec leur audience. Ce concept, qui peut sembler étrange au premier abord, cache une richesse culturelle et sociale qui mérite d’être explorée.

Origines du mukbang

Le mukbang a vu le jour dans les années 2010 sur des plateformes de streaming en direct coréennes, comme AfreecaTV, avant de gagner en popularité sur des sites internationaux tels que YouTube et Twitch. Les « mukbangers », comme on appelle ces diffuseurs, partagent souvent des repas gargantuesques, allant de plats traditionnels coréens à des fast-foods, tout en discutant avec leurs spectateurs. Ce phénomène a rapidement capté l’intérêt du public pour plusieurs raisons, notamment la curiosité culturelle, le plaisir visuel et la compagnie qu’il offre.

Impact culturel

Au-delà de l’aspect divertissant, le mukbang reflète des facettes intéressantes de la société. Il met en lumière la gastronomie coréenne, avec ses plats colorés et variés, contribuant à son rayonnement international. De plus, il touche à la solitude croissante dans les sociétés modernes. Pour beaucoup, regarder ces vidéos est une manière de combattre le sentiment d’isolement, en partageant virtuellement un repas avec quelqu’un.

À l’international, le mukbang s’est adapté aux cultures locales, avec des créateurs de contenu du monde entier qui embrassent ce format et le fusionnent avec leurs propres traditions culinaires.

Critiques et controverses du mukbang

Cependant, le mukbang n’est pas sans controverses. Des critiques ont été émises concernant les risques pour la santé associés à la consommation excessive de nourriture, ainsi que sur l’impact potentiel de ces vidéos sur les troubles alimentaires. De plus, la mise en scène de la surconsommation pose question dans un contexte global de prise de conscience environnementale et de lutte contre le gaspillage alimentaire.

Face aux critiques, le mukbang évolue. Certains créateurs de contenu se tournent vers des formats plus modérés, mettant l’accent sur la qualité des aliments plutôt que sur la quantité, ou explorant des thèmes culinaires spécifiques. D’autres intègrent des éléments de vlog, partageant des expériences culinaires uniques ou des découvertes gastronomiques locales et internationales.

Conclusion

Le mukbang est un phénomène complexe qui englobe bien plus que le simple fait de manger devant une caméra. Il révèle les changements dans nos modes de socialisation, notre rapport à la nourriture et la manière dont les cultures se diffusent à l’ère numérique. Tout en suscitant amusement et curiosité, il invite également à la réflexion sur les questions de santé et d’environnement. Comme pour toute tendance virale, son avenir dépendra de sa capacité à s’adapter et à se réinventer face aux critiques et aux évolutions des attentes du public.