« Natural dyeing created on tradition » est un livre sur la teinture traditionnelle coréenne et son processus complexe de fabrication. Son auteur, Choi Okja, est une artisane-teinturière spécialiste de l’indigo et du carthame. Vivant dans le village traditionnel de Andong dans la province de Gyeongsangbuk-do en Corée du sud, elle se bat pour relancer la teinture artisanale, de plus en plus menacée par l’arrivée des colorants chimiques. En voici quelques extraits.
L’Indigo est une teinte indélébile obtenue à partir d’une plante sauvage à la couleur bleutée, classée dans la famille des Polygonaceaes. Aussi utilisée en médecine, cette plante dissout le poison dans le sang, fait baisser la température du corps et élimine les boutons. La procédure d’extraction de l’indigo étant très compliquée, ce colorant ne peut être manipulé que par des artisans professionnels.
La couleur indigo murit et fermente uniquement dans les jarres à indigo. Une longue période de maturation est nécessaire afin d’obtenir une superbe couleur. Pour une période de fermentation et de maturation de trois, le pH doit être maintenu à 11, bien que ce chiffre puisse légèrement varier selon le niveau d’habileté des artisans. Le pot en terre est le récipient le plus efficace pour maintenir la température et supporter tous les problèmes.
Utiliser des ingrédients alcalins naturels est l’une des caractéristiques de la teinture traditionnelles. On obtient ces substances en mélangeant les cendres de plantes avec de l’eau. Tous les organismes vivants qui ont vu le soleil pendant la journée puis le clair de lune et la lumière des étoiles pendant la nuit préservent leur alcaline lorsqu’ils sont brûlés. La plupart du temps, l’alcaline est récolté à partir des cendres de riz, de haricots, de plantes indigo ou des d’arbres.
Seuls des textiles naturels peuvent être teints par des colorants naturels. Afin d’être raffinés, les colorants de couleurs primaires sont instillés avec du textile blanc. Le raffinage avec des produits chimiques ne doit pas être utilisé, car ils estompent la couleur indigo. Les textiles sont d’abord bouillis dans l’eau naturelle puis séchés au soleil.
Quand elle est finie, une teinture indigo résiste à l’eau. Même après mille ans, elle ne se décolore pas. Mais cela est uniquement possible que lorsqu’elle est fabriquée par un artisan. Par conséquent, la teinture devrait toujours rester dans le domaine de l’artisanat.
Les trois couleurs primaires sont le rouge, le jaune et le bleu. Le Carthame possède le rouge et le jaune, c’est pourquoi c’est une plante importante dans le monde de la teinture. Les pétales sont placés dans des jarres remplies d’eau qui sont ensuite exposées au soleil. C’est à cette seule condition que la teinte jaune peut être obtenue.
Pour modifier l’intensité des couleurs, il faut plus ou moins répéter la procédure de coloration. Les nuances de rouge sont telles que chacune porte des noms différents : beonghong, jeonghong, bihong, Dahong, anddaehong. Les jeunes filles portent des hanboks composés de veste jaune et des jupe dahong sur lesquelles elles joignent leurs mains délicates. Les couleurs lumineuses assorties avec des couleurs chaleureuses et conviviales comme un costume rose et jaune évoquent la fleur de Carthame.
L’une des caractéristiques de la couleur est qu’elle confère du charme, mais aussi quelque chose d’indicible, ce que permettent les couleurs naturelles. À la question « Est-ce qu’il est possible d’obtenir deux fois la même couleur », la réponse est «Non». La teinture naturelle est différente selon le sol, le climat, la météo et la culture. Les mesures scientifiques qui calculent le volume, le poids et le pourcentage n’ont aucun sens. Le mystère de la nature ne crée pas un pétale après l’autre avec des chiffres.
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Natural dyeing created on tradition
Date de publication : le 1 octobre 2010.
Auteur : Choi Okja
Langue : Anglais, coréen, chinois et japonais